Tous les articles par helene

Des prairies de moins en moins nombreuses

À l’échelle de la Normandie

Depuis des dizaines d’années, la tendance à la diminution de la superficie des prairies devient indéniable. En effet, à l’échelle de la région Normandie, on estime qu’entre 2008 et 2019 seulement, la surface de prairies agricoles a diminué de 11 %, soit de 103 000 hectares dont 89 000 au profit des terres arables et le reste en artificialisation des sols (Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, 2021). La Seine-Maritime semble être le département le plus touché par la conversion des prairies entre 2008 et 2020, avec une perte de 24 624 hectares, représentant 17,28 % des herbages. (1 hectare correspond à 10 000 m²).

Source : DRAAF Normandie

La transformation de prairies en cultures, appelée retournement d’herbage, s’effectue majoritairement dans les exploitations laitières qui passent de l’élevage à la polyculture élevage ou qui cessent leur activité d’éleveur.
Depuis quelques années, les retournements d’herbage sont de plus en plus nombreux et pour cause, les enjeux financiers liés à l’élevage en comparaison aux revenus que rapportent les cultures.

Néanmoins, la perte des prairies est regrettable puisqu’en plus de fournir des denrées alimentaires aux animaux (herbe et fourrage), les pâtures délivrent de nombreux services écosystémiques. En effet, d’une part, le couvert végétal permanent et diversifié assure une forte capacité de rétention, d’infiltration et d’épuration de l’eau, diminuant l’intensité des crues. De plus, les prairies accueillent une certaine biodiversité floristique et aussi faunistique. Les différentes espèces végétales attirent une multitude d’insectes, favorisant ainsi la pollinisation des cultures adjacentes. De même, elles participent à la régulation de climat toute l’année en fixant le CO2 atmosphérique de par le processus de photosynthèse. Enfin, les prairies possèdent de fortes valeurs paysagères, en termes de patrimoine (paysages bocagers) mais aussi d’esthétisme et de bien-être (Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, 2018).

À l’échelle du bassin versant de la Durdent

La modification de l’utilisation du sol n’est pas sans conséquence. En effet, elle engendre un bouleversement de l’écoulement et l’infiltration des eaux de pluie et de ruissellement.
Grâce à leur couvert végétal dense et permanent, les herbages présentent une forte capacité d’infiltration de l’eau et de ralentissement des écoulements. À l’opposé, les cultures, dont les systèmes racinaires et les couverts sont limités, engendrent inévitablement une réduction de l’absorption et une accélération des flux d’eau, entrainant ainsi l’érosion du sol et occasionnant des inondations et des coulées de boue souvent conséquentes.

De ce fait, depuis 2015, le SMBV de la Durdent accompagne les exploitants agricoles dans leurs démarches de retournement d’herbage afin d’étudier ensemble les possibilités et les éventuels aménagements à mettre en place pour limiter les pertes de terre liées à l’érosion et prévenir le risque d’inondation.
D’après les données obtenues au moyen des formulaires de demande de retournement d’herbage au SMBV, cette année cumule le nombre le plus élevé d’hectares retournés depuis 2015 (359,94 ha sur un territoire en recouvrant 45 000). La justification la plus récurrente demeure la cessation de l’activité laitière.

À partir des données renseignées par les exploitants © SMBV Durdent

Les espaces remarquables de la Vallée de la Durdent

La Vallée de la Durdent est reconnue comme une grande zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II portant le même nom. Cette zone couvre 7182 hectares et contient plus de 20 ZNIEFF de type I, plus petites et localisées.

Les ZNIEFF ont pour but d’identifier et inventorier la biodiversité sur l’ensemble du territoire national. Il existe deux types de ZNIEFF :

  • Les ZNIEFF de type I : espaces écologiquement homogènes, définis par la présence d’espèces ou d’habitats remarquables ;
  • Les ZNIEFF de type II : d’envergure supérieure, ensembles naturels concentrant davantage de biodiversité que les milieux autours (MNH & OFB)

Pour plus d’information, le lien ci-dessous vous donne accès à la page internet de l’INPN à propos de la ZNIEFF de type II La Vallée de la Durdent. Dans l’onglet « Liaison écologique avec d’autres ZNIEFF », vous trouverez les ZNIEFF de type I qu’elle contient.

Parmi ces dernières figurent La Basse Vallée de la Durdent, La Prairie humide du Faucard, La Ripisylve de la Durdent à Cany, La source de la Durdent et la cressonnière, La Vallée du Vert Buisson, La zone humide des deux moulins à Grainville-la-Teinturière, Le bois de la Vallée, Les ballastières de Cany, Le Marais du Hanouard, Les prairies humides de Gréaume, etc…

Les Prairies de Gréaume à Héricourt-en-Caux © SMBV Durdent

A Grainville-la-Teinturière, le Bois de la Roquette a été reconnu comme zone spéciale de conservation (ZSC) par arrêté de création du 26 décembre 2008 et s’est alors vu attribué le statut de Site Natura 2000.

Le Bois de la Roquette à Grainville-la-Teinturière © SMBV Durdent

Les sites Natura 2000 constituent des outils de la Directive Européenne Habitats Faune Flore et la Directive Oiseaux de 2000. Ces politiques œuvrent pour la protection d’un grand nombre d’espèces et d’habitats dont les noms figurent en annexe des Directives. Le réseau de sites Natura 2000 regroupe plus de 27 000 sites en Europe et plus de 1700 en France en 2017 (OFB).

Le bois de la Roquette s’étend sur 3,54 hectares de forêts caducifoliées et représente un intérêt écologique surtout pour les espèces de chauves-souris qui trouvent refuge dans ses cavités et ses grottes. Les espèces de chiroptères présentes sur le site et inscrites à l’annexe 2 de la Directive Habitats sont : la Barbastelle d’Europe, le Grand et le Petit Rhinolophe, le Grand Murin et le Murin à oreilles échancrées (Muséum National d’Histoire Naturelle, 2023).

Carte des ZNIEFF et zones Natura 2000 de la Vallée de la Durdent
© SMBV Durdent

La restauration du Chemin des Sources à Héricourt-en-Caux

Depuis quelques temps, le Chemin des Sources à Héricourt-en-Caux s’altérait petit à petit en raison de l’érosion de la berge rive droite de la Durdent sous l’action du cours d’eau. En effet, une partie du sentier menaçait de s’effondrer, emportant avec lui la clôture qui le bordait.

En partenariat avec le Syndicat Mixte d’Eau et d’Assainissement du Caux Central (SMEACC) et le propriétaire des lieux, le SMBV Durdent, notamment Hélène Chapelle (conseillère technique Mares Rivière et Zones humides) et l’équipe Rivière, a porté un projet de restauration des berges sur un linéaire de 100 m.

L’opération consistait en l’abattage de trois arbres, le débroussaillage, le terrassement de la berge en pente douce et la pose d’une clôture en rive gauche, ainsi qu’en la dépose du grillage et la réhabilitation de la berge en rive droite.

Les travaux ont alors permis de reconstruire les berges des deux rives du cours d’eau et de rendre sa splendeur au chemin de randonnée très fréquenté.

Des linéaires de la Durdent et du Tourterou restaurés

La Durdent et le Tourterou, bras de détournement de la Durdent à Grainville-la-Teinturière, ont fait l’objet d’une opération de restauration de berge durant l’année 2022.

En 2021, le SMBV Durdent a recruté une stagiaire, Lou Bodineau, dont le thème portait sur la restauration de berges de la Durdent et du Tourterou sur la commune de Grainville-la-Teinturière.
Alors, un dossier réglementaire à été déposé à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) afin d’obtenir les autorisations nécessaires à la réalisation du projet de restauration.
Ce dernier proposait l’arasement d’un merlon de curage sur la berge rive droite de la Durdent partant du pont d’entrée des Basses Eaux jusqu’à la naissance du Tourterou, 250 mètres en aval, et la réhabilitation de la berge rive droite du Tourterou jusqu’au terrain de pétanque de la commune. Le tout représentait un linéaire d’environ 400 m.

En effet, la première partie du projet avait pour ambition de supprimer le merlon de curage dans le but de permettre la reconnexion de la rivière avec sa plaine inondable attenante et ainsi de profiter des fonctionnalités de la zone humide, notamment en termes d’infiltration de l’eau et de régulation des crues.

Quant à la seconde partie, elle visait à supprimer les embâcles, à entretenir la végétation et à interrompre la succession naturelle de la ripisylve (qui tendait vers une forêt) par sa réouverture afin d’améliorer l’écoulement du ruisseau et de favoriser le retour d’une flore diversifiée.

Les travaux ont débuté en janvier 2022 et se sont terminés en mars de la même année.

À la suite des travaux, un sentier pédestre a été aménagé le long du ruisseau. Inauguré en mai 2022, il permet alors la liaison entre le site pédagogique des Basses-Eaux et le centre du village. Des zones de repos équipées de bancs en bois ont été agencées pour profiter d’un moment de calme et de sérénité au bord de l’eau.

Après la reprise de la végétation, une gestion dite différenciée, encourageant la diversité biologique, a été adoptée. Seuls de petits sentiers sont tondus pour permettre la promenade et le reste de l’espace est dédié à l’expression spontanée de la biodiversité.

La gestion différenciée aux Basses Eaux © SMBV Durdent

Bilan de la formation de l’AREAS du 3 octobre 2023

Le 3 octobre 2023 s’est tenue une formation de l’AREAS dans les locaux su Syndicat. Le thème était l’influence des pratiques culturales sur le ruissellement et des solutions techniques. Deux formateurs étaient présents ainsi qu’une douzaine de participants, conseillers agricoles et membres de bureaux d’études.

Le programme de la matinée en salle abordait les processus érosifs et l’état des sols cultivés. Vous pouvez consulter les deux supports de présentation de l’AREAS utilisés ce jour ici.

Après le déjeuner à la Parenthèse à Cany-Barville, le groupe s’est rendu à l’EARL d’Erneville à Ouainville. Madame et Monsieur Petit, propriétaires de l’exploitation, ont présenté leur matériel agricole, leur parcellaire, leurs aménagements d’hydraulique douce et leurs bâtiments d’élevage aux participants. Enfin, après avoir remercié Monsieur et Madame Petit pour les temps consacré et leur agréable visite, le groupe s’est de nouveau dirigé vers le SMBV pour clore cette journée formatrice.

L’AREAS vous invite à approfondir le sujet à l’aide des ressources suivantes : Fiches sur l’érosion et les cultures d’essai Synthèse de 10 ans d’essais sur les pratiques culturales moins ruisselantes

Rétrospective des opérations d’entretien 2022-2023

Au total, 37 opérations d’entretien se sont déroulées sur la période 2022-2023.
Parmi celles-ci sont comptabilisés 22 curages de bassins, d’ouvrages et de mares, 14 curages et reprofilages de noues et de fossés et différents hydrocurages.


Six alignements d’arbres ont été taillés à Criquetot-sur-Ouville, Doudeville, Envronville, Crasville-la-Mallet et Bosville, ainsi que quatre haies à Seltot (Doudeville), Saint-Vaast-Dieppedalle et Ouville-l’Abbaye.
Enfin, six fascines ont été entretenues à Ourville-en-Caux, au Hanouard, à Drosay, Manneville-és-Plains, Autretot et Étoutteville.


Les opérations de curage et de reprofilage ont eu lieu sur plusieurs communes du territoire du SMBV telles que Cany-Barville, Harcanville, Étalleville, Grainville-la-Teinturière, Gerponville, Néville, Veulettes-sur-Mer et bien d’autres.

L’équipe rivière entame cette semaine le deuxième passage d’entretien des ouvrages. Munis d’un tracteur avec un gyrobroyeur orientable, d’un tracteur tondeuse 4×4 et de débroussailleuses, nos agents interviennent sur tous les sites en propriété du Syndicat pour lesquels il n’y a pas de mise à disposition à un exploitant agricole.

Davantage de photographies des travaux réalisés sur la période 2022-2023 sont disponibles sur le diaporama du Conseil Syndical du 10 octobre 2023.

Zoom sur les amphibiens

Dans le monde, l’un des premiers groupes faunistiques les plus menacés d’extinction constitue la classe des Amphibiens. Selon la liste rouge des espèces menacées de l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN), 41% des espèces d’Amphibiens sont en danger d’extinction dans le monde (The UICN Red List of Threatened Species, 2021) et 8 espèces sur 35 le sont également en France métropolitaine (UICN France, 2015).

Les Amphibiens sont particulièrement touchés par les menaces de disparition en raison de leur dépendance au milieu aquatique pour l’accomplissement de leur cycle de vie et leur conséquente exposition aux pressions de cet environnement, en plus de celles exercées sur le milieu terrestre.

Les causes de leur déclin sont principalement la conversion et destruction d’habitats, le réchauffement climatique, la pollution, les espèces exotiques envahissantes (par exemple le Xénope lisse, Xenopus laevis) et les maladies (par exemple le champignon chytride, Batrachochytrium dendrobatidis).

En Normandie, le Sonneur à ventre jaune est en danger critique d’extinction et le Triton ponctué est en danger d’extinction. Huit autres espèces sont classées vulnérables, dont la Grenouille rousse, le Triton crêté ou encore la Salamandre tacheté. Enfin la Grenouille verte et la Grenouille de Lessona sont presque menacées (Agence Normande de la Biodiversité et du Développement Durable, 2022).

Vous pouvez consulter la Liste Rouge des Amphibiens de Normandie ici.

Aujourd’hui, toutes les espèces d’Amphibiens sont protégées nationalement. Ainsi, l’arrêté du 8 janvier 2021 fixe les interdictions relatives à ces organismes. Par exemple, pour un grand nombre d’Amphibiens cités dans l’article 2, « la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement des animaux » ou la « perturbation intentionnelle des animaux pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques » sont interdits (Légifrance, 2021). Ces actions sont passibles de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende.

En raison des menaces qui pèsent sur les Amphibiens, de plus en plus d’actions en faveur de leur protection et de celle de leurs habitats sont menées. Parmi celles-ci figurent l’amélioration des trames bleues, la création ou la restauration de mares ou encore la mise en place de batrachoducs (aménagements pour permettre la traversée d’axes routiers).

Les trames écologiques

En raison de l’accroissement de l’urbanisation, de l’artificialisation des sols et de l’intensification des pratiques agricoles, de nombreux espaces naturels et habitats pour la faune et la flore sont réduits, fragmentés ou même détruits. De ce fait, le déplacement des espèces, vital pour leur recherche de nourriture, leur mode de vie et leur reproduction, devient de plus en plus difficile à travers des matrices artificielles. De plus, du fait du changement climatique, de nombreux groupes floristiques et faunistiques tendent à migrer vers le nord pour se maintenir et s’adapter au climat. Dans le contexte actuel de l’érosion de la biodiversité, d’avantage d’espèces animales et végétales sont amenées à s’éteindre si aucune action n’est réalisée pour favoriser leurs mouvements.

Alors, la politique Trame verte et bleue, instaurée à la suite de la mise en place du Grenelle de l’Environnement en 2009, constituent un outil fondamental à la reconquête de la biodiversité en optimisant les déplacements des espèces. Les trames désignent des continuités écologiques aussi appelées corridors écologiques qui relient des réservoirs de biodiversité entre eux. La trame verte concerne les espaces terrestres et la trame bleue est relative aux milieux aquatiques. Moins populaires et pourtant tout autant essentielles, les trames brunes (ou marrons) et les trames noires se rapportent respectivement aux continuités du sol et à celles de l’obscurité.

Par conséquent, depuis la mise en œuvre de cette politique, les collectivités (régions, départements, intercommunalités…) ont pour mission d’identifier et de recenser les continuités écologiques de leur territoire afin d’établir un programme visant à les améliorer et à en créer davantage pour augmenter les déplacements des espèces ainsi que leurs chances d’adaptation et de migration face aux effets du dérèglement climatique. Par exemple, la plantation de haies ou la création de réseaux de mares, contribuent à cet objectif.

Schéma de trames verte et bleue © SMBV Durdent (Créé sur Canva.com)

A l’instar des trames vertes et bleues bien intégrées dans les politiques et les documents d’urbanisme, la création d’une trame noire est encouragée dans les milieux urbanisés afin de diminuer l’incidence des éclairages publics et privés sur les espèces telles que les hétérocères (papillons de nuit), les lucioles, les chauves-souris et autres mammifères.

Définie par une certaine obscurité, la trame noire a pour objectif de permettre les déplacements des espèces nocturnes et ainsi d’optimiser la chasse, la reproduction et le brassage génétique entre les populations, indispensables à leur survie.

En France aujourd’hui, plusieurs territoires travaillent à l’élaboration de cette trame noire dont par exemple les Métropoles de Lille, Limoges, Bordeaux, Nantes, Rennes mais aussi les Parcs Nationaux des Cévennes, du Mercantour, des Pyrénées ou encore de Port-Cros (Office Français de la Biodiversité, 2021).

Schéma d’une trame noire © SMBV Durdent (Créé sur Canva.com)

Les nouvelles arrivées

Depuis le début du mois de septembre, une nouvelle équipe est en place au SMBV.

En début d’année 2022, Michaël Poultier, technicien hydraulique douce, a rejoint le Syndicat. Responsable du suivi des ouvrages de rétention d’eau, il est aussi en charge de la rédaction des avis d’urbanisme.

Un an et demi plus tard, Anaïs Bentajou–Sorel vient renforcer le service administratif pour prêter main forte au secrétariat. Outre l’accueil du public et le standard téléphonique, elle a pour missions la gestion des courriers et le suivi des dossiers avec les notaires.

Le 1er août 2023, Joséphine Veillé a intégré l’équipe et complété le pôle technique en tant que conseillère agricole. Elle apporte alors quotidiennement son expertise aux exploitants en matière d’érosion et de ruissellement.

Enfin au 1er septembre, le Syndicat a accueilli Christèle Barbay. En charge de la comptabilité et des ressources humaines du Syndicat, elle veille au bon fonctionnement de l’établissement.

Nous leur souhaitons à tous les quatre la bienvenue au SMBV Durdent !

Des chantiers participatifs sur les berges de la Durdent

Les 25 août et 24 septembre derniers se sont conduit deux opérations de nettoyage des berges de la Durdent sur la commune de Vittefleur.
Un site en particulier était ciblé, compris dans un ensemble de parcelles criblées de déchets plastiques depuis des dizaines d’années.

Les pollutions dont il est question, issues de l’activité agricole, datent de l’époque à laquelle aucun moyen de recyclage n’existait encore. Le stockage de ces plastiques demeurait alors la meilleure solution. Aujourd’hui, des filières de valorisation telles que Adivalor, collectent les déchets d’origine agricole et les transforment pour leur offrir une seconde vie.

Connaissant maintenant les effets néfastes des matières plastiques dans les écosystèmes, il est primordial de remédier à cette pollution en bord de rivière avant qu’elle ne se désagrège et se dissémine davantage.

Pour ce faire, une première opération de nettoyage, organisée par le SMBV Durdent, en partenariat avec la Mairie de Vittefleur et l’Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) de la Durdent, a eu lieu le 25 août. Durant l’après-midi, une trentaine de bénévoles s’est mobilisée et 18 m3 de plastique ont été évacués.

Une seconde intervention, organisée par l’AAPPMA et en partenariat avec la Mairie de Vittefleur et le SMBV Durdent, s’est tenue le 24 septembre dernier. Deux groupes étaient constitués, l’un opérant sur les berges de la Durdent à Cany-Barville et l’autre sur le site pollué de plastiques à Vittefleur. À la fin de la matinée, les déchets collectés par les 18 participants formaient une véritable montagne.
Un article très complet à propos de ce nettoyage est disponible sur le site internet de l’AAPPMA de la Durdent :
http://pecheladurdent.net/une-pile-de-detritus-et-une-montage-de-dechets/

De grands remerciements sont de rigueur pour toutes les personnes s’étant mobilisées lors de ces actions. Grâce à votre motivation et votre efficacité, une bonne partie des plastiques a déjà pu être ôtée du milieu naturel !