Archives de catégorie : les nouvelles de la durdent

Des linéaires de la Durdent et du Tourterou restaurés

La Durdent et le Tourterou, bras de détournement de la Durdent à Grainville-la-Teinturière, ont fait l’objet d’une opération de restauration de berge durant l’année 2022.

En 2021, le SMBV Durdent a recruté une stagiaire, Lou Bodineau, dont le thème portait sur la restauration de berges de la Durdent et du Tourterou sur la commune de Grainville-la-Teinturière.
Alors, un dossier réglementaire à été déposé à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) afin d’obtenir les autorisations nécessaires à la réalisation du projet de restauration.
Ce dernier proposait l’arasement d’un merlon de curage sur la berge rive droite de la Durdent partant du pont d’entrée des Basses Eaux jusqu’à la naissance du Tourterou, 250 mètres en aval, et la réhabilitation de la berge rive droite du Tourterou jusqu’au terrain de pétanque de la commune. Le tout représentait un linéaire d’environ 400 m.

En effet, la première partie du projet avait pour ambition de supprimer le merlon de curage dans le but de permettre la reconnexion de la rivière avec sa plaine inondable attenante et ainsi de profiter des fonctionnalités de la zone humide, notamment en termes d’infiltration de l’eau et de régulation des crues.

Quant à la seconde partie, elle visait à supprimer les embâcles, à entretenir la végétation et à interrompre la succession naturelle de la ripisylve (qui tendait vers une forêt) par sa réouverture afin d’améliorer l’écoulement du ruisseau et de favoriser le retour d’une flore diversifiée.

Les travaux ont débuté en janvier 2022 et se sont terminés en mars de la même année.

À la suite des travaux, un sentier pédestre a été aménagé le long du ruisseau. Inauguré en mai 2022, il permet alors la liaison entre le site pédagogique des Basses-Eaux et le centre du village. Des zones de repos équipées de bancs en bois ont été agencées pour profiter d’un moment de calme et de sérénité au bord de l’eau.

Après la reprise de la végétation, une gestion dite différenciée, encourageant la diversité biologique, a été adoptée. Seuls de petits sentiers sont tondus pour permettre la promenade et le reste de l’espace est dédié à l’expression spontanée de la biodiversité.

La gestion différenciée aux Basses Eaux © SMBV Durdent

Bilan de la formation de l’AREAS du 3 octobre 2023

Le 3 octobre 2023 s’est tenue une formation de l’AREAS dans les locaux su Syndicat. Le thème était l’influence des pratiques culturales sur le ruissellement et des solutions techniques. Deux formateurs étaient présents ainsi qu’une douzaine de participants, conseillers agricoles et membres de bureaux d’études.

Le programme de la matinée en salle abordait les processus érosifs et l’état des sols cultivés. Vous pouvez consulter les deux supports de présentation de l’AREAS utilisés ce jour ici.

Après le déjeuner à la Parenthèse à Cany-Barville, le groupe s’est rendu à l’EARL d’Erneville à Ouainville. Madame et Monsieur Petit, propriétaires de l’exploitation, ont présenté leur matériel agricole, leur parcellaire, leurs aménagements d’hydraulique douce et leurs bâtiments d’élevage aux participants. Enfin, après avoir remercié Monsieur et Madame Petit pour les temps consacré et leur agréable visite, le groupe s’est de nouveau dirigé vers le SMBV pour clore cette journée formatrice.

L’AREAS vous invite à approfondir le sujet à l’aide des ressources suivantes : Fiches sur l’érosion et les cultures d’essai Synthèse de 10 ans d’essais sur les pratiques culturales moins ruisselantes

Rétrospective des opérations d’entretien 2022-2023

Au total, 37 opérations d’entretien se sont déroulées sur la période 2022-2023.
Parmi celles-ci sont comptabilisés 22 curages de bassins, d’ouvrages et de mares, 14 curages et reprofilages de noues et de fossés et différents hydrocurages.


Six alignements d’arbres ont été taillés à Criquetot-sur-Ouville, Doudeville, Envronville, Crasville-la-Mallet et Bosville, ainsi que quatre haies à Seltot (Doudeville), Saint-Vaast-Dieppedalle et Ouville-l’Abbaye.
Enfin, six fascines ont été entretenues à Ourville-en-Caux, au Hanouard, à Drosay, Manneville-és-Plains, Autretot et Étoutteville.


Les opérations de curage et de reprofilage ont eu lieu sur plusieurs communes du territoire du SMBV telles que Cany-Barville, Harcanville, Étalleville, Grainville-la-Teinturière, Gerponville, Néville, Veulettes-sur-Mer et bien d’autres.

L’équipe rivière entame cette semaine le deuxième passage d’entretien des ouvrages. Munis d’un tracteur avec un gyrobroyeur orientable, d’un tracteur tondeuse 4×4 et de débroussailleuses, nos agents interviennent sur tous les sites en propriété du Syndicat pour lesquels il n’y a pas de mise à disposition à un exploitant agricole.

Davantage de photographies des travaux réalisés sur la période 2022-2023 sont disponibles sur le diaporama du Conseil Syndical du 10 octobre 2023.

Zoom sur les amphibiens

Dans le monde, l’un des premiers groupes faunistiques les plus menacés d’extinction constitue la classe des Amphibiens. Selon la liste rouge des espèces menacées de l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN), 41% des espèces d’Amphibiens sont en danger d’extinction dans le monde (The UICN Red List of Threatened Species, 2021) et 8 espèces sur 35 le sont également en France métropolitaine (UICN France, 2015).

Les Amphibiens sont particulièrement touchés par les menaces de disparition en raison de leur dépendance au milieu aquatique pour l’accomplissement de leur cycle de vie et leur conséquente exposition aux pressions de cet environnement, en plus de celles exercées sur le milieu terrestre.

Les causes de leur déclin sont principalement la conversion et destruction d’habitats, le réchauffement climatique, la pollution, les espèces exotiques envahissantes (par exemple le Xénope lisse, Xenopus laevis) et les maladies (par exemple le champignon chytride, Batrachochytrium dendrobatidis).

En Normandie, le Sonneur à ventre jaune est en danger critique d’extinction et le Triton ponctué est en danger d’extinction. Huit autres espèces sont classées vulnérables, dont la Grenouille rousse, le Triton crêté ou encore la Salamandre tacheté. Enfin la Grenouille verte et la Grenouille de Lessona sont presque menacées (Agence Normande de la Biodiversité et du Développement Durable, 2022).

Vous pouvez consulter la Liste Rouge des Amphibiens de Normandie ici.

Aujourd’hui, toutes les espèces d’Amphibiens sont protégées nationalement. Ainsi, l’arrêté du 8 janvier 2021 fixe les interdictions relatives à ces organismes. Par exemple, pour un grand nombre d’Amphibiens cités dans l’article 2, « la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement des animaux » ou la « perturbation intentionnelle des animaux pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques » sont interdits (Légifrance, 2021). Ces actions sont passibles de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende.

En raison des menaces qui pèsent sur les Amphibiens, de plus en plus d’actions en faveur de leur protection et de celle de leurs habitats sont menées. Parmi celles-ci figurent l’amélioration des trames bleues, la création ou la restauration de mares ou encore la mise en place de batrachoducs (aménagements pour permettre la traversée d’axes routiers).

Les trames écologiques

En raison de l’accroissement de l’urbanisation, de l’artificialisation des sols et de l’intensification des pratiques agricoles, de nombreux espaces naturels et habitats pour la faune et la flore sont réduits, fragmentés ou même détruits. De ce fait, le déplacement des espèces, vital pour leur recherche de nourriture, leur mode de vie et leur reproduction, devient de plus en plus difficile à travers des matrices artificielles. De plus, du fait du changement climatique, de nombreux groupes floristiques et faunistiques tendent à migrer vers le nord pour se maintenir et s’adapter au climat. Dans le contexte actuel de l’érosion de la biodiversité, d’avantage d’espèces animales et végétales sont amenées à s’éteindre si aucune action n’est réalisée pour favoriser leurs mouvements.

Alors, la politique Trame verte et bleue, instaurée à la suite de la mise en place du Grenelle de l’Environnement en 2009, constituent un outil fondamental à la reconquête de la biodiversité en optimisant les déplacements des espèces. Les trames désignent des continuités écologiques aussi appelées corridors écologiques qui relient des réservoirs de biodiversité entre eux. La trame verte concerne les espaces terrestres et la trame bleue est relative aux milieux aquatiques. Moins populaires et pourtant tout autant essentielles, les trames brunes (ou marrons) et les trames noires se rapportent respectivement aux continuités du sol et à celles de l’obscurité.

Par conséquent, depuis la mise en œuvre de cette politique, les collectivités (régions, départements, intercommunalités…) ont pour mission d’identifier et de recenser les continuités écologiques de leur territoire afin d’établir un programme visant à les améliorer et à en créer davantage pour augmenter les déplacements des espèces ainsi que leurs chances d’adaptation et de migration face aux effets du dérèglement climatique. Par exemple, la plantation de haies ou la création de réseaux de mares, contribuent à cet objectif.

Schéma de trames verte et bleue © SMBV Durdent (Créé sur Canva.com)

A l’instar des trames vertes et bleues bien intégrées dans les politiques et les documents d’urbanisme, la création d’une trame noire est encouragée dans les milieux urbanisés afin de diminuer l’incidence des éclairages publics et privés sur les espèces telles que les hétérocères (papillons de nuit), les lucioles, les chauves-souris et autres mammifères.

Définie par une certaine obscurité, la trame noire a pour objectif de permettre les déplacements des espèces nocturnes et ainsi d’optimiser la chasse, la reproduction et le brassage génétique entre les populations, indispensables à leur survie.

En France aujourd’hui, plusieurs territoires travaillent à l’élaboration de cette trame noire dont par exemple les Métropoles de Lille, Limoges, Bordeaux, Nantes, Rennes mais aussi les Parcs Nationaux des Cévennes, du Mercantour, des Pyrénées ou encore de Port-Cros (Office Français de la Biodiversité, 2021).

Schéma d’une trame noire © SMBV Durdent (Créé sur Canva.com)

Les nouvelles arrivées

Depuis le début du mois de septembre, une nouvelle équipe est en place au SMBV.

En début d’année 2022, Michaël Poultier, technicien hydraulique douce, a rejoint le Syndicat. Responsable du suivi des ouvrages de rétention d’eau, il est aussi en charge de la rédaction des avis d’urbanisme.

Un an et demi plus tard, Anaïs Bentajou–Sorel vient renforcer le service administratif pour prêter main forte au secrétariat. Outre l’accueil du public et le standard téléphonique, elle a pour missions la gestion des courriers et le suivi des dossiers avec les notaires.

Le 1er août 2023, Joséphine Veillé a intégré l’équipe et complété le pôle technique en tant que conseillère agricole. Elle apporte alors quotidiennement son expertise aux exploitants en matière d’érosion et de ruissellement.

Enfin au 1er septembre, le Syndicat a accueilli Christèle Barbay. En charge de la comptabilité et des ressources humaines du Syndicat, elle veille au bon fonctionnement de l’établissement.

Nous leur souhaitons à tous les quatre la bienvenue au SMBV Durdent !

Un webinaire de l’Agence de l’Eau : « L’eau dans les documents d’urbanisme »

L’Agence de l’Eau Seine Normandie (AESN) organise un webinaire participatif le jeudi 19 octobre 2023 au matin, afin d’échanger sur les solutions possibles pour allier eau et urbanisme.

De 10h à 12h30, plusieurs acteurs locaux prendront la parole pour vous présenter les enjeux actuels de l’eau et leur intégration à l’urbanisme.
Parmi les sujets au programme figurent la désimperméabilisation des sols et la nature en ville, l’eau dans les zones naturelles et agricoles et la présentation de TURB’EAU, une nouvelle plateforme développée par l’AESN pour faciliter l’assimilation de l’eau dans les documents d’urbanisme.

Le programme et le lien d’inscription sont disponibles ici.

Des chantiers participatifs sur les berges de la Durdent

Les 25 août et 24 septembre derniers se sont conduit deux opérations de nettoyage des berges de la Durdent sur la commune de Vittefleur.
Un site en particulier était ciblé, compris dans un ensemble de parcelles criblées de déchets plastiques depuis des dizaines d’années.

Les pollutions dont il est question, issues de l’activité agricole, datent de l’époque à laquelle aucun moyen de recyclage n’existait encore. Le stockage de ces plastiques demeurait alors la meilleure solution. Aujourd’hui, des filières de valorisation telles que Adivalor, collectent les déchets d’origine agricole et les transforment pour leur offrir une seconde vie.

Connaissant maintenant les effets néfastes des matières plastiques dans les écosystèmes, il est primordial de remédier à cette pollution en bord de rivière avant qu’elle ne se désagrège et se dissémine davantage.

Pour ce faire, une première opération de nettoyage, organisée par le SMBV Durdent, en partenariat avec la Mairie de Vittefleur et l’Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) de la Durdent, a eu lieu le 25 août. Durant l’après-midi, une trentaine de bénévoles s’est mobilisée et 18 m3 de plastique ont été évacués.

Une seconde intervention, organisée par l’AAPPMA et en partenariat avec la Mairie de Vittefleur et le SMBV Durdent, s’est tenue le 24 septembre dernier. Deux groupes étaient constitués, l’un opérant sur les berges de la Durdent à Cany-Barville et l’autre sur le site pollué de plastiques à Vittefleur. À la fin de la matinée, les déchets collectés par les 18 participants formaient une véritable montagne.
Un article très complet à propos de ce nettoyage est disponible sur le site internet de l’AAPPMA de la Durdent :
http://pecheladurdent.net/une-pile-de-detritus-et-une-montage-de-dechets/

De grands remerciements sont de rigueur pour toutes les personnes s’étant mobilisées lors de ces actions. Grâce à votre motivation et votre efficacité, une bonne partie des plastiques a déjà pu être ôtée du milieu naturel !

Formation de l’AREAS au SMBV Durdent : « Influence des pratiques culturales sur le ruissellement et solutions techniques »

L’AREAS propose une formation suivie d’une visite de terrain sur le thème : « Influence des pratiques culturales sur le ruissellement et solutions techniques », le mardi 3 octobre de 9h à 16h30 dans nos locaux à Cany-Barville.

Au programme :

  • Matinée en salle : Influence des systèmes de culture et des pratiques culturales sur les états de surfaces du sol, conséquences en termes de risque de ruissellement/érosion et solutions techniques
  • Après-midi : visite de ferme près de Cany pour voir du matériel agricole, et des parcelles pour observer l’effet des pratiques agricoles sur l’état de surface du sol

Vous pouvez vous inscrire sur : https://forms.gle/qCxHALKM5xfgjEK47
Les formations de l’AREAS sont gratuites et destinées en priorité aux collectivités de Seine-Maritime et de l’Eure.

Le conseil syndical du 3 octobre 2022

Notre dernier conseil syndical a eu lieu au Manoir du Catel précédé d’une visite commentée des abords du manoir et de la salle des graffitis.

Le Syndicat remercie Monsieur Frédéric TOUSSAINT, propriétaire du Manoir du Catel pour la mise à disposition de la salle et pour la visite du site réalisée en amont du conseil à destination des élus présents. Ce fut également l’occasion de présenter aux élus les actions menées par le Syndicat Mixte des Bassins Versants pour réguler les eaux sur la commune d’Ecretteville-les-Baons de par les aménagements d’hydraulique douce ( plantations de haies, fascines, myscanthus, réalisations de mares et noues) sur ces dernières années.

Le compte rendu sera prochainement disponible dans la rubrique « Conseil syndical ».

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