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Zoom sur les amphibiens

Dans le monde, l’un des premiers groupes faunistiques les plus menacés d’extinction constitue la classe des Amphibiens. Selon la liste rouge des espèces menacées de l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN), 41% des espèces d’Amphibiens sont en danger d’extinction dans le monde (The UICN Red List of Threatened Species, 2021) et 8 espèces sur 35 le sont également en France métropolitaine (UICN France, 2015).

Les Amphibiens sont particulièrement touchés par les menaces de disparition en raison de leur dépendance au milieu aquatique pour l’accomplissement de leur cycle de vie et leur conséquente exposition aux pressions de cet environnement, en plus de celles exercées sur le milieu terrestre.

Les causes de leur déclin sont principalement la conversion et destruction d’habitats, le réchauffement climatique, la pollution, les espèces exotiques envahissantes (par exemple le Xénope lisse, Xenopus laevis) et les maladies (par exemple le champignon chytride, Batrachochytrium dendrobatidis).

En Normandie, le Sonneur à ventre jaune est en danger critique d’extinction et le Triton ponctué est en danger d’extinction. Huit autres espèces sont classées vulnérables, dont la Grenouille rousse, le Triton crêté ou encore la Salamandre tacheté. Enfin la Grenouille verte et la Grenouille de Lessona sont presque menacées (Agence Normande de la Biodiversité et du Développement Durable, 2022).

Vous pouvez consulter la Liste Rouge des Amphibiens de Normandie ici.

Aujourd’hui, toutes les espèces d’Amphibiens sont protégées nationalement. Ainsi, l’arrêté du 8 janvier 2021 fixe les interdictions relatives à ces organismes. Par exemple, pour un grand nombre d’Amphibiens cités dans l’article 2, « la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement des animaux » ou la « perturbation intentionnelle des animaux pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques » sont interdits (Légifrance, 2021). Ces actions sont passibles de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende.

En raison des menaces qui pèsent sur les Amphibiens, de plus en plus d’actions en faveur de leur protection et de celle de leurs habitats sont menées. Parmi celles-ci figurent l’amélioration des trames bleues, la création ou la restauration de mares ou encore la mise en place de batrachoducs (aménagements pour permettre la traversée d’axes routiers).

Les trames écologiques

En raison de l’accroissement de l’urbanisation, de l’artificialisation des sols et de l’intensification des pratiques agricoles, de nombreux espaces naturels et habitats pour la faune et la flore sont réduits, fragmentés ou même détruits. De ce fait, le déplacement des espèces, vital pour leur recherche de nourriture, leur mode de vie et leur reproduction, devient de plus en plus difficile à travers des matrices artificielles. De plus, du fait du changement climatique, de nombreux groupes floristiques et faunistiques tendent à migrer vers le nord pour se maintenir et s’adapter au climat. Dans le contexte actuel de l’érosion de la biodiversité, d’avantage d’espèces animales et végétales sont amenées à s’éteindre si aucune action n’est réalisée pour favoriser leurs mouvements.

Alors, la politique Trame verte et bleue, instaurée à la suite de la mise en place du Grenelle de l’Environnement en 2009, constituent un outil fondamental à la reconquête de la biodiversité en optimisant les déplacements des espèces. Les trames désignent des continuités écologiques aussi appelées corridors écologiques qui relient des réservoirs de biodiversité entre eux. La trame verte concerne les espaces terrestres et la trame bleue est relative aux milieux aquatiques. Moins populaires et pourtant tout autant essentielles, les trames brunes (ou marrons) et les trames noires se rapportent respectivement aux continuités du sol et à celles de l’obscurité.

Par conséquent, depuis la mise en œuvre de cette politique, les collectivités (régions, départements, intercommunalités…) ont pour mission d’identifier et de recenser les continuités écologiques de leur territoire afin d’établir un programme visant à les améliorer et à en créer davantage pour augmenter les déplacements des espèces ainsi que leurs chances d’adaptation et de migration face aux effets du dérèglement climatique. Par exemple, la plantation de haies ou la création de réseaux de mares, contribuent à cet objectif.

Schéma de trames verte et bleue © SMBV Durdent (Créé sur Canva.com)

A l’instar des trames vertes et bleues bien intégrées dans les politiques et les documents d’urbanisme, la création d’une trame noire est encouragée dans les milieux urbanisés afin de diminuer l’incidence des éclairages publics et privés sur les espèces telles que les hétérocères (papillons de nuit), les lucioles, les chauves-souris et autres mammifères.

Définie par une certaine obscurité, la trame noire a pour objectif de permettre les déplacements des espèces nocturnes et ainsi d’optimiser la chasse, la reproduction et le brassage génétique entre les populations, indispensables à leur survie.

En France aujourd’hui, plusieurs territoires travaillent à l’élaboration de cette trame noire dont par exemple les Métropoles de Lille, Limoges, Bordeaux, Nantes, Rennes mais aussi les Parcs Nationaux des Cévennes, du Mercantour, des Pyrénées ou encore de Port-Cros (Office Français de la Biodiversité, 2021).

Schéma d’une trame noire © SMBV Durdent (Créé sur Canva.com)

Formation de l’AREAS au SMBV Durdent : « Influence des pratiques culturales sur le ruissellement et solutions techniques »

L’AREAS propose une formation suivie d’une visite de terrain sur le thème : « Influence des pratiques culturales sur le ruissellement et solutions techniques », le mardi 3 octobre de 9h à 16h30 dans nos locaux à Cany-Barville.

Au programme :

  • Matinée en salle : Influence des systèmes de culture et des pratiques culturales sur les états de surfaces du sol, conséquences en termes de risque de ruissellement/érosion et solutions techniques
  • Après-midi : visite de ferme près de Cany pour voir du matériel agricole, et des parcelles pour observer l’effet des pratiques agricoles sur l’état de surface du sol

Vous pouvez vous inscrire sur : https://forms.gle/qCxHALKM5xfgjEK47
Les formations de l’AREAS sont gratuites et destinées en priorité aux collectivités de Seine-Maritime et de l’Eure.

Une gestion de l’érosion SUR l’îlot cultural sur la commune de Ouainville

Historique et état des lieux initial

L’EARL d’Erneville a rencontré des problèmes d’érosion récurrents sur un îlot cultural de 42 ha. En effet, l’îlot en question présente une double pente occasionnant un grand nombre de ravines, des coulées de boues sur une route communale puis sur une voirie départementale. Ces parcelles surplombent également un passage d’eau primaire du bassin versant de Veulettes en amont d’un ouvrage structurant du SMBV.

Après avoir contacté le syndicat, un diagnostic sur le terrain a été nécessaire. Il a ensuite été décidé d’intervenir sur trois niveaux:

  • réaménager le parcellaire de l’îlot,
  • collecter les ruissellements jusqu’à une zone tampon,
  • maintenir en herbe le passage d’eau stratégique.

Un réaménagement parcellaire nécessaire

L’une des premières réflexions s’est portée sur le sens de travail de la parcelle. Il a ainsi été décidé ensemble de modifier l’orientation des parcelles pour qu’il se fasse perpendiculairement à la ravine principale ; elle-même en travers de l’îlot. Afin de limiter les transferts de l’amont vers l’aval, deux haies anti-érosives ont été implantées pour un linéaire cumulé de 1320 ml. Les contraintes d’exploitation ont pu être intégrées en laissant un espace multiple de la largeur du pulvérisateur de l’exploitation entre les deux aménagements. Un calage au GPS a permis de définir précisément l’emplacement des haies.

Collecter les ruissellements jusqu’à une zone tampon

Les ruissellements de l’îlot se déversaient sur la route communale transférant les coulées de boues jusque la route départementale en contre-bas. Ainsi, l’exploitant agricole a accepté de réaliser en bordure de sa parcelle une noue enherbée sur 4 m de large et 435 m de long. Cet aménagement permet de gérer les ruissellements de sa parcelle engendrés par les pratiques culturales employées. Ainsi, l’exploitation a porté l’autofinancement du projet à hauteur de 20 % des coûts de travaux. Pour garantir la fonctionnalité de la noue dans le temps, une haie anti érosive a également été mise en place en latéral permettant d’éviter la sédimentation dans l’ouvrage.

Noue enherbée sur 4 m de large et 435 ml

Le syndicat a ensuite financé les terrassements pour optimiser une zone tampon le long de la route départementale en passant sous cette dernière un tuyau de débit de fuite. Ce n’est pas moins de 600 m3 qui sont stockés temporairement avant d’être restitué à l’aval régulant ainsi les débits.

Mare tampon de 600 m3 avant traversée sous voirie départementale

Un passage d’eau stratégique maintenu en herbe

le talweg traversant la route départementale et provenant de la commune de Ouainville est un talweg qualifié de primaire du bassin versant de Veulettes. Il a été convenu la signature d’une servitude d’utilité publique pour le maintien en herbe de cet axe de ruissellement stratégique. Il s’agit d’un acte notarié rattaché à la parcelle cadastrale qui permet d’indemniser le maintien durable en herbe avec une engagement ad vitam aeternam des propriétaires et exploitants agricoles. Le linéaire de talweg ainsi protégé est de 800 ml avec une surface de 7 ha. Afin de ne pas bloquer une exploitation qui n’arriverait plus à valoriser l’herbe, il est laissé la possibilité de mettre les parcelles en Taillis Très Courte Rotation de saule, de miscanthus ou encore de boiser les surfaces.

Talweg principal concerné par le maintien en herbe
Objet des travauxGrandeurInvestissements € HT
Mare tampon600 m36 855
Noue enherbée4 m de large x 435 ml4 625
Haies anti-érosives1320 ml20 800
Maintien en herbe7 ha58 180
TOTAL90 460 € HT
Tableau récapitulatif des investissements de l’opération

L’ensemble de ces aménagements a été réalisé en fin d’année 2020 et au printemps 2021.

L’Agence de l’Eau Seine Normandie a subventionné l’ensemble des opérations à 80 % du montant hors taxe représentant 72 370 € HT.

PLANTATION de haies anti-erosives Prévisions automne 2021 – printemps 2022 et bilan de 10 ans d’action

Projets de plantation 2021-2022

Au printemps 2021, c’est une trentaine de projets qui ont été implantés. Le linéaire cumulé atteint 4100 m au bénéfice de 26 exploitations agricoles.

Ces plantations du printemps concernent le Bassin d’Alimentation de Captage d’Héricourt prioritaire Grenelle pour près d’1 kilomètre. Elles concernent également un complément pour la concertation du Mesnil-Tétier sur la commune de Bénesville ou encore 4 projets aux Hauts de Barville pour 335 ml.

Pour cet automne 2021, les prévisions couvrent un linéaire de 5690 ml supplémentaires accompagnés (avec même un report de 1430 ml pour l’année suivante). Ces perspectives de plantation à hauteur de 9,79 km en 2021 dépassent celles réalisées lors de la saison précédente et traduisent un bel effort et engagement des exploitants agricoles du territoire.

Haie anti érosive implantée en 2013 sur Ecretteville-les-Baons

Cependant, la conjoncture nationale actuelle vient bousculer le secteur de la plantation !

En effet, depuis quelques mois, il existe un fort déséquilibre de l’offre de plant et la demande sur la filière, qui tend le marché de la production de plants. Cela tient à 3 facteurs :

  • A la mesure « Plantons une Haie » du Plan de Relance qui sur la prévoyant en deux ans l’implantation de 7000 km.
  • A la raréfaction des graines de plants au niveau national mais également au niveau européen suite aux trois années de sécheresse précédant l’actuelle.
  • A la hausse des prix des matières premières qui implique une hausse des prix sur les fournitures associées aux haies (paillage, gaines, tuteurs, agrafes, …) mais également sur la production des plants par la hausse du prix des carburants.

Dans ce contexte, le cout d’un mètre linéaire de haie a augmenté de 25 % cet automne !

Aussi, afin de limiter les coûts et les impacts sur les projets négociés, le syndicat a travaillé avec l’entreprise titulaire de deux marchés en cours. Le modèle de la haie anti-érosives a été revu : paillage en 1,2 m de large, choix de 5 essences les moins onéreuses (cornouiller sanguin, noisetier, prunelier, bourdaine, hêtre vert), maintien des protections petits gibiers biodégradables.

Exceptionnellement et pour les projets en cours de cette année seulement, c’est le syndicat avec le soutien de l’Agence de l’Eau Seine Normandie qui assumera les surcoûts supplémentaires occasionnés sans les répercuter aux exploitants agricoles pour lesquels ces surcoûts n’avaient pu être anticipé.

Bilan de 10 ans d’Action sur les Haies anti-érosives

Cela fait maintenant 10 ans que le Syndicat Mixte des Bassins Versants de la Durdent, Saint Valery et Veulettes a commencé son programme de plantation de haies anti-érosives.

Le linéaire cumulé atteint 48,4 kilomètres (automne 2021 compris) avec une moyenne sur les trois dernières années de 8,5 km annuel.

Programmation 2021 perturbée – réalisations sur le bac d’Héricourt

L’Agence de l’Eau Seine Normandie est notre principal financeur dans l’exercice de notre compétence de maîtrise des ruissellements agricoles pour prévenir des inondations et lutter contre l’érosion. Un changement de chargé d’opération a eu lieu en 2021 laissant le poste vacant pendant une durée de 6 mois. Ce n’est pas moins de 30 dossiers qui ont été déposés et retardés de ce fait. Aussi, la programmation 2021 a été perturbée et seulement quelques projets ont pu voir le jour, reportant les autres à l’année 2022.

Sommaire

Création d’une noue enherbée et maintien en herbe sur Ecretteville-les-Baons

Située sur le Bassin d’Alimentation de Captage d’Héricourt, la création d’une noue enherbée permet de rétablir la continuité des écoulements provenant du hameau La Faute. Cette remise en herbe sur 250 ml reçoit un busage nouvellement créé sous la route départementale n°110 permettant de rejoindre le talweg primaire. Les travaux représentent un investissement de 7 400 € HT.

Ce projet s’accompagne d’une servitude d’utilité publique de maintien en herbe sur 10 ha du talweg primaire. Subventionné par l’Agence de l’Eau Seine Normandie à hauteur de 80 %, l’herbe sur la parcelle sera à maintenir ad vitam aeternam participant ainsi à la protection de la ressource en eau potable.

Parcelle à maintenir en herbe – Ecretteville-les-Baons

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Création d’une mare tampon et d’une noue enherbée sur Ouville l’Abbaye

Le centre bourg de la commune d’Ouville l’Abbaye subissait plusieurs coulées boueuses provenant d’une parcelle agricole. Le syndicat avec le soutien de l’AESN a créé une mare tampon qui permet de stocker temporairement un volume de 600 m3 avant de restituer un débit régulé à l’aval.

Mare tampon de 600 m3

Ce projet s’accompagne de la création d’une noue enherbée de 275 ml qui amène les ruissellements jusque la mare. L’autofinancement de cette noue a été supporté par l’exploitant agricole lui-même puisque l’aménagement pallie en partie ses pratiques.

Le projet total représente un investissement de 18 300 € HT.

Noue enherbée amenant les ruissellements jusque la mare

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Création d’une noue enherbée sur Etoutteville

Encore une fois située sur le territoire du BAC d’Héricourt, la création d’une noue enherbée de 9 m de large permet de remettre en herbe un talweg primaire sur un linéaire de 520 m. Cet aménagement va permettre de ralentir les écoulements sur la largeur de l’aménagement maximisant l’infiltration des ruissellements. Ainsi, les particules transportées par les ruissellements seront filtrées par le sol plutôt qu’une infiltration directe se fasse dans la nappe par des bétoires situées en contre-bas de la parcelle.

Cet aménagement impacte la parcelle agricole d’une surface de près de 4000 m² pour un montant de travaux de 5 800 € HT subventionné à hauteur de 80 % par l’Agence de l’Eau Seine Normandie.

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Stage 2021 : Expertise dans le cadre de projet de renaturation de berges de la Durdent

BODINEAU Lou

Université de Rouen

Licence Ecologie et Biologie des Organismes

Promotion 2020-2021

Dans le cadre de son stage de fin d’études, Lou Bodineau est chargée de mener l’expertise d’un projet de renaturation d’une partie des berges du bras principal de la Durdent et de son bras secondaire traversant la commune de Grainville-la-Teinturière, appelé le Tourterou.


Le but des travaux est d’améliorer les relations entre le cours d’eau et sa zone humide attenante et d’optimiser les fonctionnalités de la ripisylve, c’est-à-dire de l’ensemble de formations végétales, herbacées, arbustives et arborées développées sur la berge, par le reprofilage des pentes afin
d’optimiser une connectivité entre les milieux aquatique et terrestre, en réduisant les risques d’inondations.

Pour ce faire, Lou a pour mission d’effectuer des mesures de terrain et conceptualisera les profils altimétriques des berges abruptes actuelles et ceux des pentes adoucies envisagées. Trois tronçons sont délimités, dont la gestion et l’entretien de la ripisylve sont très distincts : entre une gestion différenciée, une tonte très régulière et l’absence total d’entretien conduisant à la fermeture du milieu. La stagiaire, ayant suivi des enseignements de botanique au cours de sa formation à l’Université, bénéficie de connaissances et compétences utiles à la réalisation d’inventaires floristiques qu’elle appliquera sur les berges des différents sites afin, d’une part de repérer ou non des espèces invasives, rares et/ou à protéger, et d’autre part de comparer la diversité végétale des différentes zones. A la suite des travaux de renaturation, une liaison piétonne longeant la rivière et le Tourterou, entre le site pédagogique des Basses Eaux et le centre de Grainville-la-Teinturière, est envisagée.

En parallèle, ce concept permettrait la mise en place d’une promotion de
la gestion différenciée sur les berges, de manière à sensibiliser le public à ce type d’entretien, où les formations végétales spontanées tendent à terme vers un équilibre naturel propice à une grande diversité.

Les élections 2020

Les élections des nouveaux élus du Syndicat Mixte des Bassins Versants de la Durdent, Saint Valery et Veulettes ont eu lieu le 21 septembre 2020 sur la commune de Grainville-la-Teinturière.

Malgré le contexte sanitaire, les votes ont pu se tenir dans le respect des règles sanitaires en vigueur instituant les distances réglementaires entre chaque représentant des communes.

Depuis la loi GEMAPI, la compétence est donnée aux EPCI qui la retransfère au Syndicat. Ainsi les élus ont été regroupés par communauté de communes et d’agglomérations afin de participer au vote du Président et des Vice-présidents de la structure.

Monsieur Michel FILLOCQUE a été élu pour un nouveau mandat comme Président du Syndicat Mixte des Bassins Versants de la Durdent, Saint Valery et Veulettes.

Il a pu proposer son équipe de Vice-présidents. Le résultat des élections a ainsi été le suivant :

  • Monsieur Jean-Claude DUBOC, Vice-président en charge des finances,
  • Monsieur Jean-Francois OUVRY, Vice-président en charge des affaires agricoles,
  • Monsieur Hervé JOLLY, Vice-président en charge des travaux,
  • Monsieur Emmanuel CAUCHY, Vice-président en charge de la Rivière et des zones humides.

Chantiers 2020

Sommaire

Création d’une mare tampon en propriété du syndicat sur Paluel

Suite à un orage en juin 2014, d’importantes coulées de boues avaient traversé une route départementale et plusieurs propriétés en contre-bas sur la commune de Paluel. Provenant d’une parcelle pentue cultivée, la remise en herbe jusqu’à la rupture de pente avait permis de limiter les départs de terre. Au changement d’exploitant, le maintien durable de cette surface en herbe a pu être inscrit sous servitude d’utilité publique et a pu être complété par la création d’une mare tampon.

La mare permet de recevoir les ruissellements des plaines amont et de tamponner un volume de 400 m3 pour un investissement total de 10 320 € HT.

Mare tampon en amont du Pont Rouge
Vue du débit de fuite par l’aval

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Délégation de maîtrise d’ouvrage agricole à Sasseville

Mare tampon sur Sasseville

Toujours dans le cadre de la concertation agricole du sous bassin versant de Calvaille en amont de la commune de Cany-Barville, une attention particulière est apportée à la gestion des eaux pluviales. C’est ainsi qu’une mare a été réhabilitée sur la commune de Sasseville au hameau Flamanvillette.

Le volume tampon ainsi créé est de 200 m3 et permet de gérer largement la gestion de l’ensemble des bâtiments du corps de ferme.

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Création d’un bassin tampon et d’une noue à Veauville-les-Baons

Le propriétaire exploitant a permis la mise en place d’une noue sur l’axe de ruissellement sur 650 ml en amont et en aval d’une route communale. Recevant la gestion des eaux pluviales d’un lotissement situé en amont, ces propriétaires et exploitants ont permis la mise en place d’un bassin tampon de 1000 m3 permettant de gérer les ruissellements agricoles et d’optimiser la gestion des eaux pluviales de l’amont.

Le Syndicat grâce au financement de l’Agence de l’Eau Seine Normandie à hauteur de 60 % et de l’accord du propriétaire et de l’exploitant, a pu réaliser ces travaux pour un investissement total de 35 200 € HT. L‘exploitant a complété l’action en implantant du miscanthus sur le linéaire de noue enherbée maximisant ainsi l’infiltration des ruissellements agricoles à l’amont de l’ouvrage mais également à l’aval reprenant ainsi les écoulements du débit de fuite de l’ouvrage.

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Création d’un talus et d’une zone tampon à Cany-Barville

Une voirie communale située au hameau du Maudrouard sur la commune de Cany-Barville était sujette à multiples coulées de boues ; boues qu’il était nécessaire d’évacuer chaque hiver.

La parcelle agricole attenante présente un passage d’eau qui concentrait les ruissellements chargés sur la voirie communale. La création d’une noue enherbée et d’un talus a permis d’acheminer les ruissellements dans une zone tampon qui assure la régulation du débit. Le projet a été complété par la réhabilitation d’une autre mare et la création de deux noues enherbées à l’aval de la voirie afin d’assurer l’exutoire des ruissellements.

Le Syndicat grâce à l’accord du propriétaire et de l’exploitant, a pu réaliser ces travaux pour un investissement total de 16 000 € HT.

Zone tampon et talus -Maudrouard
Noue enherbée – Maudrouard
Réhabilitation de la mare tampon – Maudrouard

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Optimisation d’une zone naturellement inondable à Gerponville

Dans le cadre d’une demande d’un retournement d’herbage sur la partie haute d’une parcelle, il a été évoqué la possibilité de maintenir la zone inondable en herbe avec l’optimisation de son volume tampon par la régulation d’un débit de fuite.

Le Syndicat grâce à l’accord du propriétaire et de l’exploitant, a pu réaliser ces travaux pour un investissement total de 6 600 € HT.

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Réhabilitation d’une zone de décantation et création d’une noue enherbée sur Grainville-la-Teinturière

Au printemps 2020 a été réhabilitée la zone de décantation des ruissellements provenant des plateaux agricoles avant leur descente du versant jusqu’au calvaire de la commune. Cette première partie du projet a ensuite été complété par la création d’une noue enherbée sur 250 ml après la récolte de la parcelle.

Le Syndicat grâce à l’accord du propriétaire et de l’exploitant, a pu réaliser ces travaux pour un investissement total de 4 200 € HT.

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Création d’une mare tampon sur Grainville-la-Teinturière

Suite à une ravine traversant ses parcelles et provenant d’un passage sous voirie départementale, l’exploitant agricole et son propriétaire ont proposé la création d’une mare tampon afin de réguler les débits des ruissellements reçus de l’amont.

La mare a ainsi été créée après moisson avec un volume tampon de 350 m3 et un volume permanent de 250 m3 pour un investissement total de 15 300 € HT. L’aménagement n’aura pas tardé à être sollicitée peu de temps après sa création.

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Création d’une noue enherbée de 9 m de large et deux noues plantées en miscanthus sur la commune de Grémonville

A la demande de l’exploitant agricole, une réflexion a été menée pour aménager un ilot de 25 ha traversé par plusieurs passages d’eau. Le passage d’eau principal a été aménagé sous forme de noue enherbée de 9 m de large sur 700 m de long. Deux arrivées d’eau ont également été aménagées sous forme de noue de 6 m de large sur 250 ml chacune, cette fois plantées de miscanthus pour favoriser l’infiltration.

Protéger plus d’un kilomètre de passage d’eau a été permis grâce à l’accord des propriétaires et de l’exploitant pour un investissement total de 33 000 € HT.

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L’ensemble des projets conclus après 2019 bénéficie d’un financement à hauteur de 80 % du montant hors taxe des investissements grâce au XIème programme d’aides de l’Agence de l’Eau Seine Normandie.

LES PLANTATIONS DU PRINTEMPS 2020 ET COMPLEMENTS A L’AUTOMNE

Les travaux de plantation du printemps 2020 ont pu être effectués malgré le confinement. Ce n’est pas moins de 7545 ml implantés sur tout le territoire ! Cela représente 70 projets au bénéfice de 50 exploitations agricoles différentes permettant de limiter les transports de sédiments dans 38 communes !

La particularité de cette année est le début des plantations sur le sous bassin versant de Calvaille en amont de Cany-Barville suite aux inondations de janvier 2018. Une concertation agricole a été lancée sur le sous bassin versant de 1700 ha auprès des 35 exploitations agricoles concernées. Une quinzaine de haies anti érosives pour un linéaire total de 575 ml ont ainsi pu voir le jour : selon les configurations, les haies sont plantées sur borne avec l’accord des deux exploitations agricoles et de leurs propriétaires. D’autres projets de plantations mais également de réhabilitations de mares tampon sont encore à l’étude.

A partir du 15 décembre, un complément de plantation est prévu pour 2315 ml sur l’ensemble du territoire pour clôturer le budget alloué pour l’année 2020.

L’année 2020, c’est un total de 9860 ml de haies anti érosives pour un investissement total de 160 000 € HT dont 20 % a été financé par les exploitations agricoles. L’Agence de l’Eau Seine Normandie participe dans son programme d’aides à hauteur de 80 % des dépenses.

Il reste de la place pour l’année 2021, printemps comme automne, avec déjà l’équivalent de 6000 ml négociés et prévus.