Depuis le 1er janvier 2017,
notre syndicat de bassin versant (SMBV) a obtenu la compétence
« Rivière et Zones Humides ». Notre structure assure l’entretien et
la restauration de « La Durdent » et nous sommes maître d’ouvrage
dans le cadre de la réalisation du Plan Pluriannuel de Restauration et
d’Entretien (PPRE) de la Durdent tenu à jour.
La valorisation des zones
humides chassées constitue une action forte du Schéma Départemental de Gestion
Cynégétique 2016/2022 de la Fédération de Chasseurs de Seine-Maritime (FDC76). Ce
programme permet l’établissement de diagnostic écologique et fonctionnel des
zones humides sur lesquelles se pratiquent la chasse du gibier d’eau et la mise
en place de plans de gestion permettant l’entretien et la restauration des
zones humides.
Depuis 2018, notre syndicat a
confié par délégation de maitrise d’ouvrage l’animation et la mise en œuvre
d’un programme d’action à la FDC76 dans le cadre d’un plan de gestion sur la
basse vallée de la Durdent qu’elle a initié en 2015.
La mise en œuvre opérationnelle nécessite une coopération entre les maîtres d’ouvrages du secteur. La mise en place d’une délégation de maîtrise d’ouvrage permet à la FDC76 d’assurer la coordination technique, financière et réglementaire pour les actions à entreprendre sur la basse vallée de la Durdent.
La basse vallée de la Durdent présentant une bonne dynamique de projets, notre syndicat souhaite renouveler le partenariat avec la FDC76 pour poursuivre les projets et actions de gestion, inhérents aux enjeux de préservation de la ressource en eau de la biodiversité.
La convention (d’une durée de trois ans) a pour objet la restauration de mares et de zones humides, la mise en place d’équipements agro-pastoraux, la restauration localisée de berges et les travaux d’entretien des berges du fleuve et la gestion des éventuels embâcles.
La zone concernée est la basse vallée de la Durdent sur les communes de Paluel et Veulettes sur mer, mais sera aussi étendue à la commune de Vittefleur à la demande du SMBV.
Le 22 janvier 2018 a été marqué par de nombreuses inondations. Sur la commune d’Amfreville-les-Champs,l’ouverture d’un talus busé a provoqué l’inondation d’une habitation.
Le Syndicat grâce au financement de l’Agence de l’Eau Seine Normandie à hauteur de 60 % et de l’accord du propriétaire, a pu conforter le talus busé pour assurer sa fonctionnalité et sa pérennité pour un investissement de 5 500 € HT.
Les zones de décantation et de volume tampon à l’amont du talus ont été approfondies avec la mise en place d’un débit de fuite permettant de réguler les ruissellements.
Le talus a été renforcé par l’aval avec une pente douce de 5 pour 1, pâturable, limitant ainsi les contraintes d’entretien.
Le débordement a été aménagé pour
rejoindre la sortie du débit de fuite. Une noue enherbée a également été créée
pour accompagner les écoulements jusqu’à la mare située au bord de la route.
Optimisation
d’une zone naturellement inondable sur la commune d’Anvéville
La route de la Garenne à Anvéville est
sujette à inondation à répétition. Grâce à l’accord des
propriétaires-exploitants, un herbage a pu être aménagé afin de réguler les
ruissellements provenant de l’amont.
La mise en place d’un talus en bordure d’herbage sur une longueur de 50 m en angle avec pose d’un tuyau de débit de fuite va permettre de restituer à l’aval les ruissellements sur un laps de temps plus grand. Ceci évitera l’effet « vague » sur la propriété située à l’aval et va permettre de réduire le risque d’inondation sur la route. Il s’agit d’un investissement de 11 500 € HT subventionné à hauteur de 40 % par l’Agence de l’Eau.
Le Syndicat a réalisé une noue enherbée
de 6 m de large sur 100 m de long afin d’assurer la continuité hydraulique d’un
talweg sur 1,2 kilomètres sur la commune de Berville. L’Agence de l’Eau a financé à
hauteur de 60 % l’investissement de 5000 € HT.
Dans
le cadre d’aménagement à réaliser en compensation de retournement d’herbage ou
de gestion d’eaux pluviales d’anciens bâtiments, il est rendu possible aux
exploitants de déléguer au Syndicat la maîtrise d’ouvrage. Ceci permet une
participation financière au projet par le Syndicat soutenu par l’Agence de
l’Eau. L’année 2019 est représentée par trois projets :
la création d’une noue enherbée sur 350 ml la commune
d’Hautot Saint Sulpice
la réhabilitation de deux mares tampon , encore à venir
sur les communes de Cailleville et de Sasseville.
Deux
mares ont été réhabilitées sur la commune d’Alvimare : la première, route
de la chapelle et la seconde, route d’Allouville. Ces mares gèrent à la fois
des eaux urbaines et des eaux agricoles.
Suite
aux fortes pluies début 2018, des désordres hydrauliques ont été constatés sur
la voie communale, les parcelles cultivées en aval immédiat ainsi qu’au niveau
des habitations situées dans l’axe d’écoulement.
La
réhabilitation de ces mares a permis de retrouver un volume de 800 m³ permanent
et 500 m³ tampon pour celle route de la chapelle ainsi que 150 m³ permanent et
300 m³ tampon pour la mare route d’Allouville.
Ces travaux d’un montant de 12 050
€ HT ont pu se faire grâce aux subventions de l’Agence de l’Eau Seine Normandie
qui a financé cette opération à hauteur de 80 %.
Réhabilitation d’une mare sur la commune d’Ancourteville sur Héricourt
La mare, chemin de
la hêtraie, a été réhabilitée car elle s’était partiellement comblée avec le
temps. Située sur un axe de ruissellement, les eaux transitaient sur la voirie
et directement dans les parcelles agricoles à l’aval.
Les travaux ont eu
lieu dans le cadre de la signature d’une promesse de servitude négociée par le
Syndicat et d’une délégation de maîtrise d’ouvrage par la Communauté de
Communes de la Côte d’Albâtre.
Les travaux ont permis de redonner un
volume de stockage significatif : 180 m³ permanent et 60 m³ tampon. De plus, la
pose d’un débit de fuite et la création d’une noue enherbée vont permettre de réduire
les ruissellements et d’en réguler les débits.
Ces travaux d’un montant de 4 280€ HT ont eu lieu grâce
aux subventions de l’Agence de l’Eau Seine Normandie qui a financé cette
opération à hauteur de 60 %.
Réhabilitation d’une mare sur la commune de Yerville
Les travaux ont permis la réhabilitation d’une mare tampon de 110 m3 située à l’aval du Bosc Renoult sur la commune de Yerville.
La parcelle est située sur un axe de ruissellement important. La réhabilitation de mares en amont a déjà permis de réguler une partie des écoulements. Une noue enherbée mène ces écoulements jusqu’à la mare à réhabiliter.
La mare, déjà en servitude du Syndicat, s’est comblée dans le temps et le développement de la végétation ainsi que le manque d’un accès aménagé entraînaient des contraintes d’entretien.
Les travaux ont
donc consisté au retrait des végétaux, à l’aménagement d’une rampe et le volume
de stockage a été retrouvé.
Ces travaux d’un montant de 3 500
€ HT ont eu lieu grâce aux subventions de l’Agence de l’Eau Seine Normandie qui
a financé cette opération à hauteur de 60 %.
Réhabilitation d’une mare sur la commune de Néville
Cette mare, située sur un axe de ruissellement important, a été
rebouchée partiellement au fil du temps. Ainsi, les eaux transitaient en partie
sur la voie départementale dite route de Saint Valery. Le restant des
ruissellements arrivait sans régulation sur les parcelles agricoles situées en
aval et dans un ouvrage du Syndicat de Bassins Versants.
Le redimensionnement de la mare a permis de capter, tamponner et
rediriger les eaux de ruissellements agricoles afin de protéger la route, ainsi
que les habitants riverains, gênés par les désordres hydrauliques sur la voie
lors de fortes pluies.
Ces travaux ont été réalisés dans le cadre de la signature d’une
promesse de servitude et d’une délégation de maîtrise d’ouvrage par la
Communauté de Communes de la Cote d’Albâtre.
La réhabilitation
de cette mare tampon de 770 m3 va également augmenter la pérennité
des ouvrages du Syndicat en diminuant la charge limoneuse y parvenant par
épuration des ruissellements en amont.
Le projet comprend une zone de mare permanente de 1100 m3
permettant cette sédimentation.
Ces travaux d’un montant de 9 500€ HT
ont eu lieu grâce aux subventions de l’Agence de l’Eau Seine Normandie qui a
financé cette opération à hauteur de 60 %.
Le projet prévoyait la création d’une mare tampon de 450 m3 située à l’amont du bourg de Sommesnil.
La parcelle est
située sur un axe de ruissellement important. Les fortes pluies de février 2016
et 2018 ont provoqué une forte érosion en aval et des inondations des habitations
riveraines ainsi que sur la route départementale n° 105. De plus, l’eau chargée
en particules impacte la qualité d’eau de la rivière Durdent en aval immédiat.
Les travaux ont pu
être réalisés dans le cadre d’une acquisition du terrain par du Syndicat, pour
un montant de 7 900€ HT et financé à hauteur de 60 % par l’Agence de l’Eau
Seine Normandie.
La création d’une
mare tampon avec pose d’un débit de fuite et volume permanent va donc permettre
de capter, tamponner et rediriger les eaux de ruissellements agricoles afin de
protéger la route départementale, l’école, ainsi que les habitants à l’aval et
la rivière.
Le projet comprend
une zone de mare permanente de 300 m3 permettant la sédimentation des
ruissellements avant leur rejet dans l’environnement. Elle permettra également
l’accueil et la préservation de la biodiversité locale.
Chantiers de réhabilitation ou création de mare à prévoir
Réhabilitation d’une mare rue du
colombier à Saint Vaast Dieppedalle,
Création d’une mare à Doudeville,
Création d’une mare à Manneville-Es-Plains,
Réhabilitation d’une mare à Drosay,
Réhabilitation d’une mare à Ingouville et
à Mesnil Durdent dans le cadre d’une délégation de maitrise d’ouvrage avec la
Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre,
Réhabilitation d’une mare à Fultot,
Réhabilitation d’une mare à Rocquefort
dans le cadre d’une délégation de maitrise d’ouvrage avec le propriétaire,
Réhabilitation d’une mare à Routes, dans
le cadre d’une délégation de maitrise d’ouvrage avec le propriétaire,
Réhabilitation d’une mare à Robertot par
montage de dossiers pour la commune et pour suivis de chantier
Rivière Zones Humides : Renaturation de la berge de l’espace vert de la piscine de Cany-Barville
Le Syndicat Mixte des Bassins
Versants de la Durdent, Saint Valery et Veulettes a souhaité, en accord avec la
Communauté de Communes de la Côte d’Albâtre, désartificialiser et renaturer une
berge du bras principal de la Durdent sur la commune de Cany-Barville.
La berge de 50 mètres de long était constituée de traverses de bois
empilées, déconnectant le milieu terrestre du milieu aquatique et occasionnant
une berge abrupte non propice au développement de la biodiversité.
Grâce à l’équipe technique composée de quatre techniciens rivière, des
travaux de terrassements ont eu lieu pour reprofiler la berge (évacuation des
déblais) sur 650 m² (52 ml de longueur de berge par 12,5 m de large en pente
pour retrouver le niveau du terrain naturel).
La pente douce de
8 pour 1 a été choisie car elle permet à la berge de retrouver un profil
naturel, tout en gardant une distance de sécurité par rapport au site de ruines
à proximité (12 mètres de distance avec la fin de la pente).
En fin d’hiver
2018-2019, c’est un linéaire de 5,5 kilomètres de haies qui a été implanté !
Ceci représente à peu de chose près le maximum autorisé sur une année par notre
marché de plantation en cours (80 000 € HT / an).
46 haies anti
érosives implantées sur 25 communes différentes !
Il
a alors été décidé de lancer un second marché en parallèle afin de nous
permettre de répondre favorablement aux différents projets des exploitants
agricoles. Notamment cette année, un grand nombre de projets sera issu d’une
concertation agricole (35 exploitations agricoles) sur le sous bassin versant
de Calvaille situé en amont de la commune de Cany-Barville.
En
complément, certaines exploitations décident d’aménager l’ensemble de leur
parcellaire afin de limiter les conséquences des ruissellements et de l’érosion
des sols. Ainsi, deux exploitations représentent près de 6 kilomètres de haies
anti érosives qu’il nous est nécessaire d’échelonner dans le temps.
Pour la saison
à venir, le deuxième marché (et l’étalement dans le temps) permet d’accepter
encore de nouveaux projets pour 2020.
Déjà 9 kilomètres attribués !
60 haies anti érosives sur une trentaine de communes !
L’ensemble de ces plantations bénéficient de 80 % d’aides de
l’Agence de l’Eau.
Le
manque de durabilité des fascines dans le temps est souvent dû à une densité
trop faible d’aménagements à l’amont. L’aménagement fonctionne que trop bien et
sature rapidement. C’est pourquoi, le Syndicat ne réalise presque plus cet
aménagement, à moins d’une gestion cohérente à l’échelle du sous bassin versant
ou d’enjeux immédiats à protéger. Quelques projets devant sortir cette année,
il est encore possible de programmer ensemble l’implantation de quelques mètres
linéaires.
Il reste encore de la place cet hiver pour 2 kilomètres de haies supplémentaires !
Pour
toute question ou prise de rendez-vous, contactez directement notre conseillère
agricole Solène GAZAIGNES au syndicat au 02 35 57 92 30.
Les producteurs
de pommes de terre étaient invités le 18 juin pour une démonstration de mise en
place de micro-barrages sur une parcelle sur la commune d’Etoutteville.
La culture de
pommes de terre offrant des sillons pour concentrer les ruissellements
occasionne lors de pluies, des coulées de boues entraînant avec eux des
particules de sol. La perte par érosion sur pomme de terre peut aller de 20 à
150 T de terre / ha soit près d’un centimètre d’épaisseur de sol.
Il est possible avec divers matériels (barbutte, pelles sur planteuse) de créer des micro-barrages sur ces sillons afin de créer des micro stockages d’eau. En effet, en fonction de leurs caractéristiques (hauteur, écartement, pente), ils sont capables de stocker l’équivalent de 40 mm de pluie en cumulé. Cela permet de gérer les orages des mois de mai-juin en considérant une pluie décennale de 25 mm en 1 heure.
Outre la réduction du ruissellement qui ne commencera qu’après le cumul des 40 mm de pluie, les micro barrages participent à une meilleure répartition de l’eau sur la parcelle et à limiter les effets « mouillère » de bas de parcelle.
Afin de lever tous les freins à la mise en place de micro-barrages, il faut également penser à l’effacement de ces micro-buttes au moment des broyages des fanes de pomme de terre.
Un système de
pioches et de disques ouvreurs à atteler devant le tracteur permet de les
détruire. Cependant, il n’existe pas ce système pour les producteurs de plants
qui ont la nécessité de passages supplémentaires afin de procéder à
l’épuration. La mise en place sur certains rangs est toutefois encore possible.
Pour les rangs
qui ne bénéficient pas de micro barrages (passage de pulvérisateur ou
production de plants), il est nécessaire de maintenir une fourrière aval en
herbe permettant de gérer ces reliquats de ruissellement avant une route par
exemple.
C’est la
combinaison de ces deux « outils » qui permet de minimiser le risque
érosion sur culture de pommes de terre !
Depuis le 1er
janvier 2015, le Syndicat est consulté pour tout projet de retournement de
prairie afin d’évaluer avec l’exploitant agricole le risque de ruissellement et
d’érosion.
Cette procédure
est en parallèle de celle de la PAC dont le ratio régional implique la mise en
place ou non d’un régime d’autorisation ou d’une interdiction de retournement.
Sur le
territoire du Syndicat Mixte des Bassins Versants de la Durdent, Saint Valery
et Veulettes, cela représente plus de 1000 ha de prairie ayant fait l’objet
d’un avis.
Bien conscient
de la conjoncture actuelle, notre conseillère agricole Solène GAZAIGNES étudie
avec vous votre projet afin de lutter au maximum contre l’érosion.
Après une année 2017 très sèche, l’hiver 2017-2018 a cumulé jusque 600 mm de précipitations en l’espace de trois mois (de novembre 2017 à fin janvier 2018).
Retour sur trois épisodes : le 15 décembre, le 4 janvier et le 22 janvier !
C’est le secteur de Saint Valery qui le 15 décembre a été le plus touché. Les ouvrages structurants ont tous joué leur rôle de protection des biens et des personnes. Les premiers bassins de rétention situés à l’amont du bassin versant de Saint Valery ont fonctionné en surverse. Le bassin nommé Vilbailly a débordé pour la première fois et la digue de Clermont est montée jusqu’à 2m50 de hauteur d’eau.
L’épisode du 4 janvier a été plus clément sur les secteurs de Saint Valery et Veulettes. Il est à noter cependant des gros dégâts sur l’exutoire du piège à cailloux sur la commune du Hanouard et une hauteur d’eau de 80 cm dans le bassin de Pichemont aval sur la commune d’Harcanville. Les derniers travaux des ouvrages d’Oherville ont permis de répartir dans le temps les eaux à l’exutoire participant à la protection des communes de la vallée.
Pour finir, les phénomènes d’inondations du 22 janvier ont été généralisés à l’ensemble du territoire du Syndicat avec un cumul en 24 heures de près de 40 mm. Une quarantaine de déclarations d’inondations dont une dizaine concernant des habitations ont été réalisées. Des dégâts sur une de nos digues ont nécessité une réparation solide de la surverse : elle a fonctionné pendant près de 8 heures. Un autre aménagement a débordé de manière généralisée sur toute la largeur de l’ouvrage et non, seulement sur l’ouvrage de surverse. Une dizaine de voitures ont noyées leurs moteurs sur les routes de la commune de Criquetot-sur-Ouville. La commune de Cany-Barville a connu une hauteur d’eau de 70 cm dans le centre-ville.
600 mm de pluie en l’espace de 3 mois
L’ensemble de ces événements rappelle la sensibilité du Pays de Caux aux inondations avec un fonctionnement général satisfaisant des ouvrages structurants mais qui, à eux seuls, ne peuvent prévenir du risque. Il reste indispensable de compléter ces ouvrages par des mesures à la parcelle et de travailler sur des pratiques culturales qui favorisent l’infiltration et limitent l’arrachement de terre.
L’AREAS (Association de recherche sur le Ruissellement, l’Erosion et l’Aménagement du Sol) possède une station pluviométrique sur le sous bassin versant de Bourville qu’elle étudie. Elle a ainsi enregistré le cumul pluviométrique du 1er novembre 2017 au 22 janvier 2018.
Le cumul s’élève à 600 mm de pluie en l’espace de trois mois avec 400 mm jusqu’au 5 janvier 2018. L’hiver 2017-2018 ressemble en terme de cumul de pluie à celui de l’hiver 1999-2000 avec les conséquences induites en terme d’inondations.
Lors des premières 12 heures, le 21 janvier 2018, il a été enregistré une intensité pluvieuse de 16,6 mm avec un concentré de 9 mm de 17 à 21 heures. Le lendemain, 23,2 mm de pluie se sont rajoutés provoquant des inondations généralisées à l’ensemble du territoire du Syndicat de Bassin Versant (et plus généralement en Seine-Maritime). L’intensité des 18,6 mm concentrés en 3 heures de temps du 22 janvier 2018 matin ont provoqué de forts ruissellements sur un sol fortement saturé du fait de la quantité de pluie des 12 heures précédentes et de l’hiver particulièrement pluvieux.
Durant l’année 2017, le programme Mare a permis le lancement de travaux pour la création de 5 mares et la réhabilitation de 16 autres mares existantes. Ces 21 projets, répartis sur 11 communes, vont permettent le tamponnage d’environ 8000 m3 d’eau à l’échelle des Bassins Versants de la Durdent, Saint Valery et Veulettes.
Sur les 21 projets, 14 se situent dans le Bassin d’Alimentation de Captages d’Héricourt en Caux classé Grenelle. Le programme aura donc permis, en plus de lutter contre les ruissellements, les inondations et coulées de boues, de contribuer à la protection de la ressource en eau potable.
De plus, ces projets favorisent indirectement la biodiversité locale et contribuent à la continuité écologique de la Trame Bleue.
Le Syndicat remercie les propriétaires, agriculteurs et élus locaux pour leur investissement dans la réalisation de ces projets, ainsi que l’Agence de l’Eau Seine Normandie pour son soutien financier dans la démarche.
Passage à un régime d’autorisation de retournement d’herbage pour les aides de la PAC
Toutes les surfaces déclarées en prairie permanente (attention, il s’agit de la catégorie de surface agricole) en 2017 et qui, en 2018 passeront en culture permanente ou terre arable doivent avoir fait l’objet d’une demande d’autorisation auprès de la DDTM.
Cette demande ne peut être effective qu’en cas d’un déplacement de prairie permanente ou dans des situations bien spécifiques (dont jeune agriculteur sous conditions).
La conséquence de non respect impactera sur le montant des aides du paiement vert ainsi que sur des contrôles PAC plus ciblés.
Par ailleurs, l’avis du Syndicat de bassin versant est toujours obligatoire pour tout projet de retournement d’herbage, avec ou sans autorisation des services de la DDTM.
3,55 % de perte en surface de prairie permanente entre 2012 et 2017 en Normandie
Les premiers projets de Taillis Très Courte Rotation
La Chambre d’agriculture de Seine-Maritime mène depuis 2 ans un projet de plantation de Bandes Ligno-Cellulosiques (BLC) pour limiter le ruissellement et l’érosion des sols. L’implantation de saules plantés en Taillis Très Courte Rotation permet de freiner les ruissellements, d’augmenter leur infiltration et également de filtrer les limons.
Les saules seront récoltés tous les 2 ans avec un rendement de 20 à 30 T de matière fraîche à l’hectare. Les plaquettes ont vocation à être soit valorisées en chaudière, soit utilisées en amendement organique (BRF, Bois Raméal Fragmenté) pour redonner vie aux sols et améliorer ainsi leur structure.
Sur le territoire du SMBV de la Durdent, plusieurs projets de ce type d’intérêt hydraulique voient le jour cette année et seront support de démonstration pour les suivants :
Protection d’un bassin tampon à Néville : 70 ares pour limiter le dépôt important de limons
Protection d’une falaise de l’érosion à Paluel : 430 ml en double ligne
Protection d’une mare et d’une noue enherbée du dépôt de limons à Ecretteville-les-Baons : 1800 m² et 500 ml en double ligne
Le Syndicat Mixte des Bassins Versants de la Durdent, Saint Valery et Veulettes a décidé d’aider financièrement ces premiers projets pilotes dans la lutte contre l’érosion et la prévention des inondations.
Une plaquette de présentation du TTCR est disponible dans nos locaux.
Pour tout projet, vous pouvez contacter notre conseillère agricole conseil.agricole@smbv-durdent.org afin de procéder à une étude de faisabilité.
Ensemble prévenons le risque d'inondation
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