Les producteurs de pommes de terre étaient invités le 18 juin pour une démonstration de mise en place de micro-barrages sur une parcelle sur la commune d’Etoutteville.
La culture de pommes de terre offrant des sillons pour concentrer les ruissellements occasionne lors de pluies, des coulées de boues entraînant avec eux des particules de sol. La perte par érosion sur pomme de terre peut aller de 20 à 150 T de terre / ha soit près d’un centimètre d’épaisseur de sol.
Il est possible avec divers matériels (barbutte, pelles sur planteuse) de créer des micro-barrages sur ces sillons afin de créer des micro stockages d’eau. En effet, en fonction de leurs caractéristiques (hauteur, écartement, pente), ils sont capables de stocker l’équivalent de 40 mm de pluie en cumulé. Cela permet de gérer les orages des mois de mai-juin en considérant une pluie décennale de 25 mm en 1 heure.
Outre la réduction du ruissellement qui ne commencera qu’après le cumul des 40 mm de pluie, les micro barrages participent à une meilleure répartition de l’eau sur la parcelle et à limiter les effets « mouillère » de bas de parcelle.
Afin de lever tous les freins à la mise en place de micro-barrages, il faut également penser à l’effacement de ces micro-buttes au moment des broyages des fanes de pomme de terre.
Un système de pioches et de disques ouvreurs à atteler devant le tracteur permet de les détruire. Cependant, il n’existe pas ce système pour les producteurs de plants qui ont la nécessité de passages supplémentaires afin de procéder à l’épuration. La mise en place sur certains rangs est toutefois encore possible.
Pour les rangs qui ne bénéficient pas de micro barrages (passage de pulvérisateur ou production de plants), il est nécessaire de maintenir une fourrière aval en herbe permettant de gérer ces reliquats de ruissellement avant une route par exemple.
C’est la combinaison de ces deux « outils » qui permet de minimiser le risque érosion sur culture de pommes de terre !