Après une année 2017 très sèche, l’hiver 2017-2018 a cumulé jusque 600 mm de précipitations en l’espace de trois mois (de novembre 2017 à fin janvier 2018).
Retour sur trois épisodes : le 15 décembre, le 4 janvier et le 22 janvier !
C’est le secteur de Saint Valery qui le 15 décembre a été le plus touché. Les ouvrages structurants ont tous joué leur rôle de protection des biens et des personnes. Les premiers bassins de rétention situés à l’amont du bassin versant de Saint Valery ont fonctionné en surverse. Le bassin nommé Vilbailly a débordé pour la première fois et la digue de Clermont est montée jusqu’à 2m50 de hauteur d’eau.
L’épisode du 4 janvier a été plus clément sur les secteurs de Saint Valery et Veulettes. Il est à noter cependant des gros dégâts sur l’exutoire du piège à cailloux sur la commune du Hanouard et une hauteur d’eau de 80 cm dans le bassin de Pichemont aval sur la commune d’Harcanville. Les derniers travaux des ouvrages d’Oherville ont permis de répartir dans le temps les eaux à l’exutoire participant à la protection des communes de la vallée.
Pour finir, les phénomènes d’inondations du 22 janvier ont été généralisés à l’ensemble du territoire du Syndicat avec un cumul en 24 heures de près de 40 mm. Une quarantaine de déclarations d’inondations dont une dizaine concernant des habitations ont été réalisées. Des dégâts sur une de nos digues ont nécessité une réparation solide de la surverse : elle a fonctionné pendant près de 8 heures. Un autre aménagement a débordé de manière généralisée sur toute la largeur de l’ouvrage et non, seulement sur l’ouvrage de surverse. Une dizaine de voitures ont noyées leurs moteurs sur les routes de la commune de Criquetot-sur-Ouville. La commune de Cany-Barville a connu une hauteur d’eau de 70 cm dans le centre-ville.
600 mm de pluie en l’espace de 3 mois
L’ensemble de ces événements rappelle la sensibilité du Pays de Caux aux inondations avec un fonctionnement général satisfaisant des ouvrages structurants mais qui, à eux seuls, ne peuvent prévenir du risque. Il reste indispensable de compléter ces ouvrages par des mesures à la parcelle et de travailler sur des pratiques culturales qui favorisent l’infiltration et limitent l’arrachement de terre.