Au cours du temps, les rivières ont guidé l’implantation de l’Homme et de ses activités. Ainsi, la majorité des villes a été érigée à proximité de grands cours d’eau et fleuves afin de faciliter l’approvisionnement, le déplacement et les échanges. Pour ce faire, les zones humides entourant les rivières devaient être remblayées car considérées comme des espaces inexploitables, contraignants et même insalubres.
Aujourd’hui, il est estimé que la moitié des rivières du monde sont appropriées à l’Homme pour ses usages (Feld et al., 2018) (domestiques, industriels, agricoles ou commerciales). De ce fait, depuis plusieurs siècles, les zones humides et rivières ont subi et subissent encore des modifications et dégradations pour favoriser les activités anthropiques.
Chacune de ses actions engendre des conséquences plus ou moins préoccupantes sur l’écosystème par la perturbation de son équilibre. Par exemple, on estime que sur plus de 19 500 espèces animales et végétales dépendantes des zones humides, un quart est menacé d’extinction d’après la Liste Rouge de l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN) (Convention de Ramsar sur les zones humides, 2018).
Au début du XXème siècle, la moitié des zones humides avaient déjà disparues en Europe, en Amérique du Nord, en Chine et en Australie (Moreno Mateos et al., 2012) et la tendance perdure encore aujourd’hui. En France, les zones humides ont vu leur étendue régresser de moitié entre 1960 et 1990 (eaufrance, 2019).
Les zones humides assurant de nombreux rôles indispensables aux fonctionnements des écosystèmes et au maintien des équilibres planétaires, elles constituent de véritables enjeux dans la lutte contre le réchauffement climatique et l’érosion de la biodiversité. Alors, les zones humides doivent de plus en plus faire l’objet de préservation et protection afin de protéger la flore et la faune qu’elles abritent et de préserver les fonctions écosystémiques qu’elles accomplissent.
Dans le but de remédier aux pressions et impacts que subissent ces milieux, des processus de restauration des écosystèmes peuvent être engagés pour améliorer leur résistance.
Sur le territoire du bassin versant de la Durdent, les élus reconnaissent les zones humides et sont vigilants quant à leur préservation.